Mon anxiété, mes angoisses, mes phobies – Partie 1

S O M M A I R E

7 min de lecture

Mon anxiété, mes angoisses, mes phobies

J’ai décidé de publier mon témoignage sur mon anxiété et mes angoisses en deux parties. Cet article est la première partie de mon témoignage. Il a été écrit en juin 2021. Si j’ai décidé de le publier aujourd’hui c’est parce que mes mots ont beaucoup de sens lorsqu’on sait ce qui va se passer seulement 6 mois après… Je raconte les derniers événements qui me sont arrivés dans une seconde partie.

Une vie rythmée par l’anxiété et les angoisses 

L’anxiété a toujours fait partie de ma vie et de mon quotidien. Pour recontextualiser, j’ai vécu dans un milieu très propice à celle-ci, ce qui a eu pour conséquence de la banaliser et de l’accentuer. Banalisée à tel point que je ne m’étais jamais interrogée sur cette anxiété et sur les angoisses que je pouvais éprouver, je n’avais jamais cherché ni à les dépasser, ni à les surmonter. Elles faisaient partie de moi et je m’en accommodais. Une sorte de fatalité acceptée

Je me suis vraiment rendue compte de ma nature anxieuse lorsqu’elle a commencé à me peser, à m’empêcher d’avancer. J’en arrivais à un stade où je ne pouvais rien faire sans être anxieuse (avec tous les symptômes physiques qui vont avec bien évidemment). C’est à ce moment-là que je me suis interrogée sur mon anxiété, que j’ai cherché à en connaître les origines et à en comprendre les manifestations sur mon corps et dans ma tête. Crois-moi, je ne pensais pas que l’anxiété pouvait avoir de telles répercussions sur ma vie.

Pour comprendre l’origine de mon anxiété, j’ai cherché à en découvrir la ou les sources. A vrai dire, j’ai compris assez rapidement. Mon environnement. Ma famille est très stressée, anxieuse et plutôt pessimiste. J’ai adopté naturellement cette façon de percevoir le monde parce qu’on m’alertait constamment sur tous les dangers. Quoi que je faisais, on me disait de faire attention car il pouvait m’arriver ça, ça, ça, ça, ça. Je voyais le danger dans chaque chose que je faisais, dans chaque endroit où j’allais et presque dans chaque personne que je rencontrais. Je pensais toujours qu’on allait finir par me faire du mal en me trahissant par exemple. J’ai alors adopté une grande méfiance envers les autres. De toutes ces peurs est né aussi un grand manque de confiance en moi car j’ai toujours pensé que je n’étais pas capable. 

Par ailleurs, en dehors de mon environnement qui a joué un grand rôle, il est aussi fort possible que j’ai naturellement une prédisposition à l’anxiété. En effet, d’après une étude, “il y a un gène de l’utilisation de la sérotonine, qui aurait une branche différente pour les personnes hautement sensibles et qui pourrait prédisposer à plus de dépression, d’anxiété, voire plus de tendance suicidaire”. Cette étude a été mise en avant par Saverio Tomasella dans une interview accordée à Europe 1.

Après avoir compris l’origine de mon anxiété, il me restait à déconstruire ce schéma de pensée très ancré en moi (genre vraiment très profondément). Mais j’étais déterminée à changer et à stopper toute cette négativité  qui me rongeait et me pourrissait de l’intérieur. 

J’ai alors débuté un long travail sur moi-même car je voulais me libérer de mes vieux démons pour vivre de manière sereine et apaisée. Je voulais enfin profiter de la vie, tirer profit de chaque moment, voir des opportunités dans chaque événement, chaque rencontre et croquer la vie à pleine dent ! 

Les manifestations de mon anxiété

Pour en revenir à mon anxiété, celle-ci se caractérisait dans mon quotidien par de nombreuses peurs (peur de conduire, peur de prendre l’avion, peur de me faire voler ou cambrioler…), par ma capacité à toujours envisager le pire, la peur qu’il se produise quelque chose de grave. Un bruit soudain dans la rue me faisait croire à un attentat, une petite odeur de gaz et je pensais instantanément à une explosion imminente. J’étais en constante vigilance face à mon environnement, j’essayais tant bien que mal de tout anticiper, de tout contrôler. Le moindre imprévu et c’était la panique à bord ! Tout ce stress, cette anxiété s’emparait alors de mon corps, de ma tête : j’avais les pensées qui fusaient pour trouver un échappatoire, la poitrine oppressée, l’estomac noué.

J’ai alors pris conscience de la place et des répercussions que cette anxiété peut avoir dans ma vie. Le fait d’en avoir pris conscience m’a apaisée car désormais lorsque l’anxiété pointe le bout de son nez, je sais que c’est elle qui parle. Sauf que je suis déterminée à changer. Je ne veux plus écouter les petites voix dans ma tête qui m’empêchent de tout faire. Jour après jour et en parallèle d’un travail personnel sur moi-même, je commence à être de moins en moins stressée. Je lâche beaucoup plus prise par rapport à des situations qui pouvaient, auparavant, me provoquer énormément de stress. Je suis beaucoup moins dans le contrôle, je suis beaucoup plus optimiste, moins fataliste. Je prends plus de recul face aux choses et aux situations et n’essaie plus de penser systématiquement au pire des scénarios comme je le faisais avant. Alors même s’il me reste du chemin à parcourir, tous les jours je constate mes progrès et tous les jours j’apprends à me redécouvrir. 

En revanche, contrairement à cette anxiété chronique que j’arrive à dépasser, j’ai des angoisses bien plus puissantes et bien plus difficiles à surmonter : la peur de la mort et de la maladie

La peur de la mort et de la maladie

Très jeune, j’ai commencé à éprouver ces angoisses : le soir avant de dormir, je pensais à la mort de mes parents et à la douleur qu’elle me procurerait. Je pleurais jusqu’à épuisement. Ces angoisses ont fini par s’apaiser lorsque j’en ai parlé avec une psychologue à l’époque, puis elles ont réapparues il y a quelque temps dans ma vie. 

L’écriture de cet article m’a permis de constater quelque chose d’important et de très significatif. Il existe une différence entre ma peur d’avant et celle qui se manifeste maintenant : elle n’est pas dirigée contre les mêmes personnes. En effet, avant j’avais surtout très peur qu’il arrive quelque chose à mes parents. Aujourd’hui, même si, bien évidemment, j’ai toujours très peur de cela, l’angoisse de mourir ou de tomber malade est surtout dirigée contre moi. J’ai peur de mourir, j’ai peur de tomber malade, j’ai peur que tout ce bonheur qui m’arrive aujourd’hui s’arrête brusquement. J’ai alors compris pourquoi cette peur était désormais dirigée contre moi. Enfant, mes parents étaient ma seule raison de vivre, je ne m’accordais aucune importance, je me détestais. Aujourd’hui, j’ai appris à m’aimer, à aimer ma vie, je me suis accordée de l’importance grâce à tout ce travail personnel que j’effectue jour après jour. 

La peur de mourir et de tomber malade s’est manifestée très brutalement après avoir écrit l’article sur la découverte de mon hypersensibilité. Lorsque j’ai parlé du fait que j’ai appris à m’aimer, s’en est suivie une explosion de sensations et d’émotions très intenses : les battements de mon cœur ont accéléré, ma respiration s’est intensifiée, je me suis mise à transpirer et ma tête à chauffer. J’avais l’impression que le bas de mon crâne était brûlant. Cette sensation s’est déplacée dans la partie droite de mon cerveau (bizarrement, celle reliée aux émotions…) durant 3 jours. J’avais l’impression que mon cerveau était sous tension, prêt à exploser, que ma tête était engourdie. J’ai directement pensé à un cancer du cerveau et que ma mort était imminente. C’était totalement irrationnel et surtout incontrôlable.

De fortes angoisses s’en sont suivies à tel point que j’étais obligée de dormir pour arrêter de penser et d’angoisser. Quelques jours après, j’ai réussi à me raisonner et surtout j’ai compris l’origine de cette étrange sensation. Que s’est-il alors passé ? J’ai simplement réalisé que j’avais appris à m’aimer, ce que je pensais impossible. Ma vie avait enfin de l’importance et je n’avais pas envie que tout ce bonheur qui m’arrivait s’arrête brutalement.

Aujourd’hui, j’ai peur de revivre ces angoisses. Je sais qu’elles sont en moi et qu’elles peuvent se déclencher à tout moment. Je contrôle constamment certaines de mes pensées, évite certaines discussions et ne regarde pas certains articles ou programmes pour ne pas être confrontée à la mort ou à la maladie. 


Lorsque j’ai écrit cet article en juin 2021, j’étais déterminée à vaincre mes pires peurs. Ce que j’ai essayé de faire. J’y pensais de moins en moins pensant même qu’elles étaient vaincues ! Cependant, je ne savais pas que 6 mois plus tard, j’allais apprendre une nouvelle qui bouleversera ma vie et me fera perdre totalement pied. Je raconte la suite de mon article ici.

L’évolution en 6 mois est assez impressionnante. Je suis vraiment ravie du chemin parcouru ! 

J’espère que cet article vous a intéressé. Je suis certaine que certains d’entre vous se retrouveront dans mon témoignage. Si je peux vous redonner de l’espoir grâce à mon histoire, j’en serais très heureuse. Si j’ai bien constaté un fait c’est que quand on a touché le fond, la montée est juste incroyable !

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