Mes angoisses, mes phobies – Partie 2

S O M M A I R E

11 min de lecture

Mes angoisses, mes phobies

Au tout début de mon introspection, j’ai écrit un article sur mes angoisses qui étaient très présentes à ce moment-là et que je suis, par la suite, parvenue à apaiser. Pour être précise, j’ai écrit cet article le 8 juin 2021 et aujourd’hui nous sommes le 28 février 2022. Il s’en est passé des choses entre temps ! 

Dans la première partie, je raconte que j’ai toujours été très anxieuse et angoissée. Que j’avais réussi à apaiser mon anxiété en comprenant ses origines et en faisant un travail sur moi-même pour me détacher de toutes mes peurs et de toutes mes pensées qui m’empêchaient d’avancer.

Je parlais également de mes peurs les plus profondes, mes phobies, qui sont les peurs de la maladie et de la mort. Voici une des phrases que j’ai écrite en juin 2021 : “Aujourd’hui, j’ai peur de revivre ces angoisses. Je sais qu’elles sont en moi et qu’elles peuvent se déclencher à tout moment. Je contrôle constamment certaines de mes pensées, évite certaines discussions et ne regarde pas certains articles ou programmes pour ne pas être confrontée à la mort ou à la maladie”. 

Cela m’a fait tout drôle de le relire, surtout après ce que j’ai vécu dernièrement. C’est pour cela que j’ai tenu à publier cet article en 2 parties : 

  • Une première partie que j’ai rédigée en juin 2021 au tout début de mon introspection lorsque j’ai commencé à “travailler” sur mon anxiété pour l’apaiser. Tu peux la lire en cliquant ici
  • Cette deuxième partie de l’article que j’ai rédigée en ce début d’année 2022 pour revenir sur les derniers événements qui me sont arrivés et qui font énormément écho à mon article écrit en juin 2021. 

Je vais donc vous raconter les derniers événements qui me sont arrivés en fin d’année 2021 et qui ont fait basculer ma vie. 

L’annonce d’une terrible nouvelle… et la vie qui bascule.

Le 19 novembre 2021, ma vie a basculé en apprenant la maladie grave de mon cousin de seulement 15 ans. Rien que d’écrire ces mots, j’ai le cœur qui accélère. La peur de la maladie (qui masque en réalité la peur de la mort) est redevenue ma pire ennemie depuis cette annonce. Mais j’ai compris récemment que le seul moyen de me débarrasser d’elle, est de l’affronter, de lui faire face et non de l’éviter, l’ignorer. “Simplement” l’accepter. Et qu’est-ce que ça va être dur ! Parce qu’elle peut vraiment me faire vivre un enfer quand elle se manifeste brutalement. 

C’est la première fois depuis cet événement que j’écris à ce sujet et que je parle de ce qui s’est passé. Alors, je vous écris les prochaines lignes avec le cœur serré mais aussi avec l’envie d’en découdre avec cette peur. 

Rétrospective sur des semaines très sombres

Avant l’annonce de cette terrible nouvelle, j’étais très heureuse dans ma vie. J’étais en train de me former au métier de mes rêves, je faisais quelque chose qui me passionnait et j’évoluais personnellement. J’avais trouvé mon équilibre. Je me sentais bien, très bien même. Parfois je m’étonnais même à avoir de grands rêves et à y croire. Moi qui ne croyais absolument pas en moi seulement quelques mois auparavant. 

Le jour de cette terrible annonce, nous étions vendredi, je devais passer le week-end seule et je voulais en profiter pour travailler (un week-end comme je les aime!!). Mais la perspective de ce week-end parfait a volé en éclat lorsque ma mère m’a téléphoné en pleurant pour m’annoncer qu’il se passait quelque chose de grave. Mon cousin était hospitalisé avec des symptômes inquiétants. J’ai totalement paniqué… J’étais seule à Paris et mes proches auprès de qui j’avais envie d’être étaient à 250 kilomètres de moi. J’ai alors pris un billet de train et me suis rendue à l’hôpital pour être auprès d’eux dans les heures qui ont suivies. A mon arrivée, les examens étaient encore en cours et nous n’avions aucune information supplémentaire. 

Durant cette interminable attente, je suis allée rendre visite à mon grand-père que j’aime plus que tout et dont l’état de santé se dégradait petit à petit depuis déjà quelques jours. J’ai constaté en fait que son état était plus préoccupant que ce qu’on m’avait dit et qu’il était tout simplement en train de se laisser mourir. Je refusais de voir cela sans rien faire et j’ai donc décidé, avec mon frère, de l’emmener aux urgences le lendemain. J’avais vraiment peur qu’il meurt. Et à ce moment-là… en parallèle de cette épreuve, nous avons eu des nouvelles de l’hôpital concernant mon cousin et nous avons appris que sa maladie est … un cancer… C’en était trop pour moi, mes jambes m’ont littéralement lâchée, au milieu de l’hôpital. Je ne les sentais plus, elles étaient comme du coton. J’ai fait une crise d’angoisse, je n’arrivais plus à comprendre ce qu’il se passait. J’avais l’impression d’être dans un cauchemar. Je n’arrivais plus à réfléchir. J’étais envahie par un cocktail d’émotions : une grande tristesse, une immense peur et énormément de colère. A tout cela s’est ajouté une violente dispute avec mon père à propos de la prise en charge de mon grand-père. Je pense qu’il s’agit du pire jour de toute ma vie. Je n’ai jamais vécu autant d’émotions d’une telle violence. 

Les jours suivants, j’avais la rage contre la vie. Je me posais toujours la même question en boucle : pourquoi ? Je cherchais à comprendre pourquoi lui, pourquoi si jeune, pourquoi notre famille, celle qui a déjà tant souffert par le passé ? Je criais, je tapais contre les murs. Il fallait que j’expulse cette colère qui était en train de me faire sombrer. J’avais une telle rage. En plus de cette immense colère, la peur a rapidement fait son apparition : qu’est-ce qu’il va se passer ?

C’est alors que j’ai commencé à me répéter en boucle : “s’il est tombé malade, alors tout le monde peut tomber malade. Toute ma famille peut aussi tomber malade, je peux aussi tomber malade, et mon copain aussi. Comment faire pour le supporter si cela arrivait ?”. La machine infernale était lancée. Je m’étais mis dans la tête que le cancer était génétique. J’avais alors extrêmement peur d’apprendre que j’avais une maladie ou que quelqu’un d’autre de ma famille avait également un cancer. Mes pensées devenaient totalement irrationnelles et incontrôlables. Je perdais petit à petit le contrôle sur celles-ci pendant qu’elles prenaient le contrôle de mon esprit et de mon corps. 

2 jours après l’annonce de la maladie de mon cousin et de son lymphome derrière l’œil, j’ai commencé moi aussi à ressentir des douleurs derrière l’œil, je voyais très flou d’un œil. Cela confortait ma pensée que j’avais sûrement une maladie qui n’avait pas été détectée. Cette pensée était omniprésente. Plus j’y pensais, moins je voyais clair. J’ai alors pris rendez-vous chez un ophtalmologue pour me rassurer. J’en suis repartie avec une paire de lunettes mais pas plus rassurée qu’à l’arrivée.

S’ensuivit plus d’un mois avec de fortes angoisses, des insomnies, de la tristesse profonde. Tous les jours j’avais cette douleur sur la poitrine, j’étais en constante hypervigilance à m’inquiéter du moindre bruit. Je faisais cauchemar sur cauchemar à rêver que tout le monde était malade. J’avais peur de dormir parce que j’avais peur de faire des cauchemars. Je repensais en boucle aux scènes où j’ai appris ces terribles nouvelles. 

C’était la cata. Les émotions au plus bas et j’ai clairement vécu la pire période de toute ma vie (et pourtant il y en a des sales périodes au compteur !). 

Dans cette descente aux enfers, j’ai même un court instant perdu le sens de ce que je fais 

Je ne ressentais plus rien. Je n’étais constituée que de peurs et d’angoisses. Puis, à quoi ça sert d’être heureux si tout peut s’écrouler ? Moi qui étais si heureuse et qui avais l’impression que rien ne pouvait m’arriver, pourquoi m’arrivait-il ENCORE un malheur ? Tiens… en écrivant ces mots je me dis que ce malheur ne m’est finalement pas directement arrivé à moi en fait. J’en suis seulement un dommage collatéral. La vie ne m’en n’a pas voulu personnellement. Petite prise de conscience à creuser… 

J’ai un court instant perdu tout le sens de ce que je faisais car j’avais l’impression d’avoir été brisée et abattue. Comme si tout le travail que je venais d’effectuer s’était envolé à l’annonce de cette nouvelle. Paf… plus rien. Ma mère m’a alors donné un regain d’énergie à ce moment-là en me disant qu’il fallait que je continue, que c’était bien ce que je faisais et que ça les aidait à traverser cette épreuve, que mes articles les aidaient à affronter la nouvelle. Je ne peux même pas expliquer l’émotion que cela m’a procuré. J’étais en train d’aider ma famille, grâce à Supersensibilité, à surmonter l’une des pires épreuves que l’on a vécues. 

Cela a tout de suite redonné du sens à ce que je faisais. Pour les aider, j’allais me battre. Sauf que j’ai la fâcheuse manie, lorsque je ne vais pas bien, de me donner corps et âme dans une activité. Avant, il s’agissait de mes études. Aujourd’hui, de mon travail. Je travaillais pratiquement jour et nuit. Je dormais très peu et je n’avais qu’une  obsession : informer. J’ai accumulé énormément de fatigue et j’étais très abattue. Je me sentais comme noyée et dépassée par les événements. Je faisais des crises de panique presque tous les soirs pendant plusieurs jours avec toujours cette sensation que j’allais mourir subitement ou que j’avais une maladie grave qui allait conduire tout droit à ma mort. 

Cela a duré quelques semaines puis est arrivé mon séminaire de formation au coaching. J’étais tellement mal dans ma tête en allant à ce séminaire. J’étais pourtant si impatiente d’y aller mais je n’arrivais pas à me concentrer et à apprécier le moment. Je contrôlais sans cesse les crises d’angoisse qui pointaient le bout de leur nez. Ce séminaire a duré 3 jours pendant lesquels nous avons énormément travaillé et pendant lesquels nous nous sommes coachées entre filles de ma promotion. J’ai parlé de mes angoisses ouvertement à des coachs. Le fait d’en avoir parlé, d’avoir été écoutée, d’avoir été coachée m’a permis de me poser beaucoup de questions. Des questions qui m’ont permis de prendre beaucoup de recul. 

En fait, durant ce séminaire j’ai eu la prise de conscience la plus puissante de ma vie : j’allais surmonter cette épreuve, j’allais m’en sortir et j’allais aider les personnes qui traversent ce que j’ai vécu à le faire aussi. J’ai entrevu la lumière au bout du tunnel car j’ai regardé la situation sous un autre angle. Je vais apprendre, je vais travailler sur moi pour avoir la paix. Je vais devenir plus forte qu’avant. Je vais tirer profit de cette période sombre et affreuse pour travailler sur mes peurs qui m’empêchent d’avancer.

Après ce séminaire, j’ai beaucoup changé. J’ai repris le pouvoir sur mes pensées. J’ai eu encore plusieurs crises d’angoisse mais j’arrivais à les gérer. Puis, le temps les a apaisées. J’ai repris une routine. J’ai essayé de travailler moins et plus efficacement. Je me suis accordée plus de temps pour moi (enfin un peu ahah). 

Cependant, je sais que ma peur n’est pas encore totalement partie. J’ai encore peur pour ma santé et pour celle de mes proches. Je ne peux pas arrêter de penser que j’ai quelque chose de grave lorsque j’ai mal quelque part. Certains en rigolent mais c’est vraiment épuisant. 

Grâce aux derniers posts Instagram que j’ai créés sur l’anxiété et les angoisses et les nombreuses recherches que j’ai effectuées, j’ai pu comprendre beaucoup de choses. J’ai notamment compris comment fonctionnent les crises d’angoisse et de panique et maintenant je sais beaucoup mieux les gérer et les comprendre qu’avant. 

J’ai également compris que ces crises peuvent être liées à des traumatismes vécus pendant l’enfance. J’ai alors cherché à comprendre l’origine de ma  peur. J’ai rapidement fait un parallèle : mon oncle est décédé d’un cancer lorsque j’avais 6 ans. Je n’ai pas énormément de souvenirs mais je me rappelle surtout de la tristesse qui régnait. Toute ma famille était anéantie. Je me demande alors si cette peur n’est pas reliée à cet événement. Je n’avais jamais fait le lien jusqu’à maintenant mais je me pose de plus en plus la question. 


Si il y a une chose que j’ai bien comprise depuis juin 2021, c’est qu’il ne faut pas éviter, ignorer nos peurs pour aller mieux et faire comme si elles n’existaient pas. Non, pour les apaiser il est important de les “affronter”, de les accepter, d’y faire face. C’est ce que je fais aujourd’hui même si ce n’est vraiment pas facile mais je vois des améliorations dans ma vie. J’arrive à en parler, à lire des articles sur le sujet, chose que je ne pouvais pas faire avant. 

J’ai également fait le choix de faire des séances d’hypnothérapie pour apaiser mes peurs de la mort et de la maladie. J’en suis seulement à ma troisième séance et je vois vraiment des effets positifs dans tous les domaines de ma vie. Je pourrais vous faire un retour sur ce que cela a procuré chez moi si le sujet vous intéresse. 

Psychologiquement, je me sens mieux qu’il y a quelques semaines. Je pense que j’étais vraiment en train de sombrer dans quelque chose qui était plus grand que moi et qui me dépassait totalement. J’ai aussi retrouvé de l’espoir dans le fait de me détacher une bonne fois pour toute de ces phobies ! 

J’ai hâte d’écrire la troisième partie de ce témoignage pour vous raconter comment je suis parvenue à les accepter et à les apaiser. 

Et toi, est-ce que tu as vécu des périodes très sombres ? As-tu des peurs que tu n’arrives pas à dépasser ? 

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2 réponses

  1. Bonjour , il y a maintenant 3 mois que je vis cette peur de la mort et de la maladie .. quel est la suite de ton aventure vis à vis de cela ?
    Sarah

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