S O M M A I R E

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Les troubles anxieux 

Ces derniers temps, j’ai fait énormément de recherches au sujet de l’anxiété, du stress, de l’angoisse et des troubles anxieux et j’ai eu envie de réunir l’ensemble de ces informations au sein d’un article. 

Pour éviter que l’article ne soit trop long, j’ai décidé de le diviser en deux : 

  • Un premier article consacré aux troubles anxieux.
  • Un second article consacré au stress, à l’anxiété et aux angoisses qui sera publié prochainement.

Dans ce premier article, nous verrons les différents troubles anxieux et leurs symptômes. Enfin, nous verrons quand et qui il faut consulter en cas de troubles anxieux.

Je tiens à préciser que pour écrire cet article, je me suis fondée sur les sites suivants : 

N’étant pas experte dans le domaine, je n’ai rien inventé. J’ai seulement fait de nombreuses recherches, acquis certaines connaissances que j’ai décidé de réunir au sein de cet article pour rendre l’information accessible à tous. 

⚠️ Les informations mentionnées dans cet article ne sont pas suffisantes pour établir la véracité d’un trouble anxieux. Si tu te sens concerné.e par un trouble en particulier, je t’invite sincèrement à aller consulter ton médecin traitant ou un psychiatre. 

Les troubles anxieux : de quoi s’agit-il ?

Avant d’expliquer ce que sont les troubles anxieux, il est important d’expliquer brièvement ce qu’est l’anxiété. 

Il s’agit d’un sentiment désagréable qui correspond à l’attente plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir. C’est un phénomène normal et utile face à un danger perçu ou à un stress intense. Elle protège et aide à faire face à certaines situations inquiétantes ou dangereuses. 

Cependant, dans certains cas, l’anxiété dépasse le seuil de la normalité et devient pathologique. Ainsi, l’anxiété devient un trouble quand : 

  • elle est disproportionnée et qu’elle revêt un caractère irrationnel. 
  • elle est trop intense et qu’elle est vécue par la personne comme une vraie souffrance. 
  • elle se prolonge et qu’elle devient permanente (plus de 6 mois). Elle ne disparaît pas lorsque la situation est revenue à la normale.
  • elle devient incontrôlable. 

Selon l’INSERM, les troubles anxieux se manifestent par une anxiété forte et durable sans lien avec un danger ou une menace réelle. Cette anxiété perturbe alors le fonctionnement normal de la personne. Celle-ci peut ressentir un sentiment d’inquiétude permanente et de peurs. Elle va être dans l’anticipation excessive d’éventuelles difficultés, parfois irrationnelles. 

Dans ce cas, plutôt que d’aider la personne à faire face à une menace, l’anxiété va bloquer ses capacités d’agir. En effet, les troubles anxieux vont venir perturber le comportement, les pensées, les sentiments et les perceptions de la personne

Les symptômes de ces troubles anxieux sont très variables d’une personnes à une autre et sont de nature : 

  • physiques : palpitations, gêne respiratoire, gorge serrée, nausées, diarrhée, constipation, étoudissement, tremblement, transpiration excessive…. il peut également y avoir une déréalisation (sentiment que c’est irréel) ou une dépersonnalisation (impression d’être le spectateur de son corps) comme c’est le cas dans le trouble panique.
  • psychiques : irritabilité, impulsivité, peur irrationnelle, difficulté à se concentrer, ruminations, pensées angoissants, pessimisme…

C’est l’élément déclencheur de l’anxiété, l’intensité et la durée des symptômes qui vont permettre de différencier les différents troubles anxieux. 

Ces derniers touchent environ 1 personne sur 5. Selon la Haute Autorité de Santé, 15% des adultes de 18 à 65 ans présentent des troubles anxieux sévères sur une année donnée et 21% en présenteront au cours de leur vie. 

À noter que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à souffrir de troubles anxieux. Elles seraient 2 fois plus affectées.

L’institut national de la santé et de la recherche médicale a identifié 6 troubles anxieux : 

  • Le trouble anxieux généralisé
  • le trouble panique, 
  • les phobies spécifiques 
  • l’agoraphobie, 
  • l’anxiété sociale, 
  • l’anxiété de séparation. 

D’autres sites parlent également des troubles obsessionnels compulsifs et de l’état de stress post-traumatique. 

Je vais ici parler de l’ensemble de ces troubles anxieux.

L’anxiété généralisée

Selon le Manuel MSD, le trouble anxieux généralisé consiste en une nervosité et une inquiétude excessives, à propos de nombreux activités ou événements. Elle est caractérisée par une période d’au moins 6 mois d’anxiété diffuse, persistante et irrationnelle concernant de nombreux domaines de la vie quotidienne.

L’anxiété généralisée est le trouble anxieux le plus courant car elle touche 5 à 8% de la population. 

Dans ce trouble, l’anxiété est quasi omniprésente. Chaque situation et chaque événement est susceptible de provoquer de l’anxiété chez la personne qui en souffre. Elle s’inquiète au sujet de différents problèmes, activités et situations de types variés : travail, relations sociales, santé, finances, écologie… 

Cette anxiété entraine un état de tension permanent, physique et psychique et s’accompagne de plusieurs symptômes physiques. L’intensité, la fréquence ou la durée des inquiétudes sont disproportionnées par rapport à la situation réelle.

Selon le Manuel MSD, pour qu’un médecin pose un diagnostic de trouble anxieux généralisé, la personne doit vivre une inquiétude ou une anxiété qui : 

  • est excessive, 
  • concerne plusieurs activités ou événements, 
  • est présente plus de jours qu’elle n’est absente pendant 6 mois ou plus. 

De plus, la personne doit présenter au moins 3 des symptômes suivants : 

  • agitation ou sentiment de surexcitation ou de nervosité, 
  • tendance à se fatiguer facilement, 
  • difficulté à se concentrer, 
  • irritabilité, 
  • tension musculaire, 
  • troubles du sommeil. 

L’anxiété sociale

Selon le Manuel MSD, l’anxiété sociale est caractérisée par une peur intense ou une anxiété vis-à-vis de certaines situations sociales. Par exemple, la personne peut redouter les activités sociales comme parler, agir ou encore manger en public.

Selon l’INSERM, l’anxiété sociale est liée à l’idée de ressentir une gêne, une humiliation, un rejet ou un mépris lors des interactions sociales

Ainsi, l’anxiété sociale est déclenchée par une situation sociale où la personne est amenée à rencontrer du monde, à se socialiser ou à faire une présentation orale. 

Plusieurs critères sont pris en considération par le médecin pour diagnostiquer une phobie sociale : l’anxiété doit être intense et présente depuis au moins 6 mois, porter sur une ou plusieurs situations sociales, se produire presque toujours dans la ou les mêmes situations… Pour retrouver l’ensemble des critères, clique ici

Les phobies spécifiques

Selon le Manuel MSD, les troubles phobiques spécifiques consistent en “une anxiété persistante, irréaliste et intense ainsi qu’une peur de situations, circonstances ou objets particuliers”

Dans les phobies spécifiques, l’anxiété est déclenchée par le contact avec ce qui fait peur à la personne comme par exemple les araignées, les serpents, l’obscurité, l’avion… 

Ces phobies se manifestent par des peurs irraisonnées, excessives et persistantes face à des objets ou des situations. Ces peurs provoquent chez la personne qui en souffre une grande anxiété qui entraine des conduites d’évitement. 

La phobie devient pathologique lorsqu’elle oblige la personne qui en souffre à restreindre drastiquement ses activités. 

Le diagnostic de ce trouble est établi par un médecin ou un psychiatre à partir de certains critères. Parmi ces critères, la phobie doit être intense et être présente depuis au moins 6 mois, porter sur un objet ou une situation spécifique et survenir immédiatement lorsque les personnes sont confrontées à l’objet ou à la situation. Pour retrouver l’ensemble des critères, clique ici.

Les phobies spécifiques touchent environ 8% des adultes sur toute période de 12 mois donnée. 

Les phobies les plus communes sont : la peur des animaux (zoophobie), la peur de la hauteur (acrophobie), la peur des orages (astraphobie), la peur de la mort (thanatophobie)… 

L’agoraphobie

Selon le Manuel MSD, “l’agoraphobie consiste en une peur ou une anxiété face à l’éventualité de se trouver dans des situations ou des endroits sans échappatoire facile ou sans possibilité d’obtenir de l’aide, en cas de crise de panique”. Ces situations ou ces endroits (principalement des espaces publics) donnent lieu à des comportements d’évitement. 

Selon l’INSERM, c’est “la peur irraisonnée et intense des espaces publics dans lesquelles la fuite peut être difficile”.

Plusieurs critères et éléments doivent être présents pour diagnostiquer ce trouble. Tu peux retrouver ces éléments en cliquant ici.

Environ 30 à 50% de personnes atteintes d’agoraphobie souffrent également de trouble panique.

Le trouble panique

Avant de définir ce trouble, définissons ce qu’est une crise de panique. Une crise de panique est “une période brève d’extrême détresse, anxiété ou peur qui commence brutalement et est accompagnée de symptômes physiques et/ou émotionnels”

Quant au trouble panique, selon le Manuel MSD, celui-ci se caractérise par “des attaques de panique récurrentes qui conduisent à une inquiétude excessive à l’idée de future attaques, et/ou à des changements de comportement destinés à éviter les situations qui pourraient déclencher une crise”

Les symptômes de la crise de panique peuvent être très intenses et faire très peur car on peut avoir l’impression de mourir et de perdre totalement le contrôle. Parmi ces symptômes : douleurs thoraciques, dépersonnalisation (impression d’être spectateur de son corps), déréalisation (impression que c’est irréel), gêne respiratoire, étourdissement, vertiges, palpitations, nausées, maux de ventre sueurs, tremblements… On peut vraiment avoir l’impression de faire une crise cardiaque !

Les symptômes durent généralement entre 10 et 30 minutes.

On parle de trouble panique quand les personnes vivent des crises de panique répétées, inattendues et sans déclencheurs, accompagnées d’au moins l’un des éléments suivants depuis au moins 1 mois: 

  • inquiétude persistante au sujet de la survenue de nouvelles crises de panique ou au sujet des conséquences de l’attaque, 
  • changement de comportement dus aux crises de panique.

Selon les statistiques données par le Manuel MSD, les femmes sont 2 fois plus sujettes que les hommes au trouble panique. 

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)

Selon l’INSERM, les TOC sont “des comportements répétitifs et irraisonnés mais irrépressibles qui touchent le plus souvent des sujets jeunes, voire des enfants”

Les TOCS se caractérisent par “la présence d’obsessions et/ou de compulsions”. Les personnes qui en souffrent sont alors envahies par des pensées récurrentes et angoissantes. Ces pensées peuvent être centrées sur la propreté, l’ordre, la symétrie, la peur de faire une erreur, la peur de commettre des actes impulsifs violents ou agressifs ou encore par un sentiment excessif de responsabilité vis-à-vis de la sécurité d’autrui. 

Pour réduire leur anxiété, les personnes souffrant de TOC vont alors effectuer des gestes ou des actes mentaux répétés (des compulsions). Il s’agit d’une véritable maladie qui peut être très handicapante au quotidien. 

Selon l’INSERM, 2 à 3% de la population est concernée par les TOC ce qui en fait la 4e maladie psychiatrique la plus fréquente après les phobies, les addictions et les troubles dépressifs. Les femmes sont autant touchées que les hommes. 

Des études réalisées sur des familles de patients qui souffrent de TOC ont montré l’influence de facteurs génétiques dans l’émergence de la maladie. L’héritabilité serait estimée entre 27 et 49% et ce chiffre monte à 65% chez les personnes dont les symptômes surviennent lors de l’enfance ou l’adolescence. 

Le TOC est une pathologie chronique qui ne guérit généralement pas seule et qui doit être prise en charge par des professionnels. 

L’état de stress post-traumatique 

Selon le Manuel MSD, l’état de stress post-traumatique (TSPT) est caractérisé par « des réactions intenses, désagréables et dysfonctionnelles qui apparaissent après un événement traumatisant accablant »

Vivre des événements traumatiques peut avoir des conséquences durables et importantes dans la vie d’une personne. Chez certaines personnes, les effets sont si intenses et persistants qu’ils constituent un trouble. 

Ces événements peuvent être vécus directement ou indirectement (concerne un proche). Les personnes peuvent avoir vécu un seul traumatisme ou de multiples traumatismes comme c’est souvent le cas. 

Le trouble de stress post-traumatique affecte près de 9% des personnes à un moment donné de leur vie, y compris au cours de l’enfance. Ce trouble dure plus d’un mois et ne disparaît pas toujours. Toutefois, il diminue souvent d’intensité avec le temps, même en l’absence de traitement. 

Plusieurs critères et éléments doivent être présents pour diagnostiquer ce trouble. Tu peux retrouver ces éléments en cliquant ici.

L’anxiété de séparation

Selon l’INSERM, les adultes et les enfants qui souffrent d’anxiété de séparation ont peur d’être séparés de la personne dont ils sont le plus proches. Ils craignent alors la séparation de peur qu’il arrive quelque chose à cette personne et refusent de s’en éloigner, de sortir. 

Ce trouble est associé à des symptômes physiques de détresse qui se développent dans l’enfance mais peuvent persister à l’âge adulte. 

Quand et qui consulter en cas de troubles anxieux ? 

Les troubles anxieux doivent être diagnostiqués auprès du médecin traitant ou d’un psychiatre. Selon l’INSERM, il convient de consulter dès lors qu’on ressent un état d’anxiété excessif. 

Le diagnostic des différents troubles anxieux dépendent de la prise en compte de plusieurs critères et éléments. Pour les découvrir, clique ici.  

Des questionnaires permettent également d’évaluer la sévérité des troubles et leurs répercussions. C’est notamment le cas du GAD-7 destiné à dépister l’anxiété généralisée en 7 questions. 

Une prise en charge psychologique permet d’en diminuer les symptômes. Parmi les prises en charges les plus efficaces se trouvent : 

  • la thérapie comportementale et cognitive qui s’avère efficace dans le traitement de certains troubles anxieux car elle permet aux personnes d’apprendre à reconnaître où leur pensée est déformée, à contrôler leur pensée et à modifier leur comportement en conséquence 
  • la thérapie d’exposition est notamment recommandée par le Manuel MSD pour l’anxiété sociale, le trouble panique, l’agoraphobie, le trouble obsessionnel compulsif. 
  • l’EMDR présente également une certaine efficacité pour diminuer le symptômes.

Lorsque l’anxiété est présente, je t’invite à faire des techniques de relaxation telles que la méditation, la cohérence cardiaque ou encore le yoga.


Si tu souhaites approfondir tes recherches sur le sujet et te renseigner de manière plus approfondie, tu peux consulter l’ensemble des liens que j’ai mentionnés dans l’article.

J’espère que cet article t’aura permis d’en apprendre plus sur les troubles anxieux et t’aidera à mieux comprendre ce qui se passe en toi. 

Et toi, as-tu des troubles anxieux ? 

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